au Bastille Design Center du 7 au 10 novembre 2012
L'éphémère, c'est un feu d'artifice, un temps suspendu, une impression fugitive. Pour nous les artistes, c'est le moment de sentir, de saisir, de retenir ces instants où l'œuvre surgit et s'impose. Un temps fragile, jamais gagné, sans cesse à reprendre, mais ô combien délicieux ! La quête de l'intensité pousse à toujours aller plus loin, plus fort. Et tant pis si l'enchantement ne fut qu'un brasier vite éteint, puisque toujours on peut rallumer en nous le feu créateur. Crépitements, embrasements, équilibres, déséquilibres, fragilités, déliquescences ; papier, toile, photo, film, bois, pierre, (et tous les autres matériaux...) ; tels sont nos éphémères. A vous de les goûter !
EIIi Drouilleau
Le globe terrestre semble tellement fragile et éphémère... et on a l’impression que ce qui se passe sur sa surface ne tourne plus bien rond !
L’installation proposée est composée d’un cube représentant la terre en rotation (comme les anciennes mappemondes) enveloppée d’un film plastique transparent qui emprisonne et maintient les différents continents : Afrique, Amériques, Asie, Europe, Océanie, Antarctique. Tout en évoquant les reflets miroitant des vagues des océans, le matériau plastique introduit également la problématique des océans de plastique, un phénomène de pollution à l’échelle de la planète.
Quatre personnages-enfants, habitants de cette terre, l’observent. Leur peau et leurs vêtements s’apparentent à des cartes IGN de différentes régions. Les cartes nous questionnent sur notre place dans ce monde et sur nos responsabilités selon notre situation géographique. Les enfants interrogent cette drôle de terre carrée et se demandent comment aborder le principe d’un système écologique à la mesure de cette dégradation. Quelle vision les différents habitants du monde en ont-ils ? Comment en imaginent-ils sa surface ? La terre tourne-t-elle encore rond ou bien au carré ?
Site de François Cosson : http://www.fcosson.fr
Les médias font écho d’une terre en souffrance dont la clameur perceptible nous interpelle. Nous écoutons ses mouvements et ses grondements comme les prémices d’une tempête annoncée. On ne peut qu’être surpris par le paradoxe de cette terre nourricière, immensément étendue à notre échelle humaine et pourtant aux ressources diminuées. Nous ne sommes que les spectateurs de ce tableau funeste. Bien souvent, nous y répondons davantage par des mots d’enfants que par des actes, tellement la tâche est immense et nos gestes dérisoires.
Dans cette composition musicale, diffusée en quadriphonie, nous tentons de mettre en musique le rapport ambigu de l’immuable et de l’éphémère dans lequel s’expriment et se métamorphosent les sons d’une terre qui ne tourne pas rond. Il s’agit d’une très lente mélopée spectrale utilisant presque uniquement des sons acoustiques transformés. La complainte mélodique se développe, en perpétuel changement, accompagnée d’un scintillement de cloches légères (un peu comme un kaléidoscope sonore), des moments de tension et de densification, ainsi que des percussions tribales qui semblent partir (en vain) à l’assaut de cette lamentation et explosent comme des feux d’artifice.
La musique de cette installation a été élaborée à partir de quatre sources sonores :